Deuxième Convention Melkite en Europe 15-18 mai 2014

Deuxième convention des Melkites d’Europe 2014

14 5 2014


Photos

Messe de Sa Béatitude à Notre Dame de Paris
 

Grégoire III Laham : « Entre Églises, nous devons parler d’une seule voix en faveur de la paix » (La Croix)

Entretien de S.B. avec KTO




Deuxième convention des Melkites d’Europe
L’Identité melkite entre deux monde
Paris, 15 au 18 mai 2014



La deuxième convention des Melkites d’Europe tiendra ses assises à Paris du 15 au 18 mai 2014 autour du thème : « L’Identité melkite entre deux monde », sous la présidence et en présence de Sa Béatitude Gregorios III, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de tout l’Orient.

Cette convention coïncide avec les célébrations du 125ème anniversaire de l’attribution de l’église Saint-Julien-le-Pauvre (Paris Ve) aux Grecs-Melkites catholiques et avec la messe annuelle de l’Oeuvre d’Orient que S.B. Gregorios III célèbrera en la cathédrale Notre-Dame de Paris le dimanche 18 mai.

Le point d’orgue de la convention sera vendredi 16 mai le colloque organisé à l’Institut Catholique de Paris autour du thème même de la convention « L’Identité melkite entre deux mondes. »

L’ouverture de la convention aura lieu jeudi 15 mai à 18h à Saint-Julien-le-Pauvre à 18h et la journée du samedi 17 mai sera la journée des jeunes autour du thème « Une Eglise sans jeunes est une Eglise sans avenir. Des jeunes sans Eglise sont des jeunes sans avenir. »







Colloque de la Deuxième Convention Melkite Européenne
Institut Catholique de Paris
Vendredi 16 mai 2014



9h00 : Ouverture du colloque. Mot d’accueil par le P. Olivier ARTUS. Vice-Recteur de l’Institut Catholique de Paris.

Présidence de la matinée et problématique du colloque : Mme Névine EL HAGE CHAHINE.

9h 30 : « Le berger, l'usufruitier et le vendeur de souvenirs. Réflexions sur l'appartenance, l'héritage et l'affiliation ».Ramzi GEADEA.Professeur universitaire de philosophie morale et directeur du C.I.C.E.R.F

10h00 : « Témoignage d’un père de famille oriental en France : chrétien entre deux rives ». Farid ARACTINGI. Président de Renault Consulting. Président de l’IFACI et Paroissien.
10h30 : Pause café

11h00 : « L’Eglise melkite : origine et rôle œcuménique ». Son excellence Mgr Issam DARWISH. Archevêque de Zahlé et de Fourzol – Liban.

11h30 : « Parcours d’un diocèse oriental en Europe : Défis, difficultés et visions ». Son excellence Mgr Maroun Nasser Gemayel. Evêque de l’éparchie Notre–Dame du Liban de Paris des Maronites. Visiteur apostolique des Maronites pour l’Europe septentrionale et occidentale.

12h00 : Débat et questions

12h30 : Pause-Déjeuner

Présidence de l’après-midi : Le Professeur Selim ARACTINGI

14h00 : « Les Melkites d’Egypte, d’un siècle à l’autre : enracinement et rayonnement », Robert Solé. Journaliste et écrivain.

14h30 : « Peut-on reconnaître une identité melkite à travers les interventions de Sa Béatitude Maximos IV au concile Vatican II ? ». Maître François Sureau. Ecrivain et membre du conseil paroissial.

15h00 : « L’identité melkite : une identité de tension ». Archimandrite Charbel Maalouf b.c. Curé de Saint-Julien-le-Pauvre. Maître de conférences à l’I.C.P.

15h30 : Débat et questions

16h00 : Pause

16h30 : « Identité melkite entre deux mondes ». Sa Béatitude Gregorios III, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, de Jérusalem et d’Alexandrie.






 
 

Deuxième Convention Melkite de Paris
(15-18 mai 2014)
 
Identité Melkite entre deux Mondes
 
S.B. Gregorios III, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient d’Alexandrie et de Jérusalem
 
Institut Catholique de Paris
16 mai 2014 – 16h30

 
 
 
I - Introduction
 
Salut du Christ: Paix à vous! Je vous donne ma paix.
Salut de la Terre Sainte (où j’ai servi pendant 26 ans). La Terre Sainte est votre terre natale en tant qu’Orientaux, mais aussi en tant qu’Occidentaux, car elle est la Patrie de Jésus et de Marie (comme le rappelait Saint Jean Paul II).
Salut de la Syrie et de tout le Proche-Orient, qui est le berceau du christianisme.
Salut de Damas, ville de Saint Paul, Apôtre des Nations, qui, de Damas, a porté le message de l’Evangile à toutes les nations.
On dit à juste titre que Jésus est né en Palestine. Mais le christianisme est né en Syrie (qui, dans l’Empire romain, était le diocèse civil d’Orient, ayant pour chef-lieu Antioche).
Le saviez-vous ? Le christianisme est entré à Damas trois ou quatre semaines après la Pentecôte.
 
II – Identité grecque-melkite catholique
 
J’emprunte la fameuse définition du regretté Métropolite d’Alep Neophytos Edelby :
Nous sommes une Eglise, nous sommes des chrétiens
Arabes, mais non musulmans,
Orientaux, mais non orthodoxes,
Catholiques, mais non latins.
C’est notre identité spécifique.
C’est cette identité que nos Pères, le Patriarche Maximos IV et les Archevêques Elias Zoghby, Neophytos Edelby et Philippe Nabaa ont portée au Concile Vatican II.
De plus, cette identité a influencé celle des autres Eglises qui ont participé à ce Concile, et a laissé son empreinte sur plus d’un document de Vatican II :
sur les relations avec le judaïsme et l’Islam,
sur le dialogue avec les autres religions,
l’œcuménisme,
l’ecclésiologie,
la collégialité,
les conférences épiscopales (qui auraient dû être à l’image des synodes patriarcaux : cela va peut-être changer avec le Pape François),
les relations avec les orthodoxes,
la liturgie,
les langues liturgiques (pas seulement le latin), et d’autres aspects.
En tant que Melkites, nous avons été de vrais artisans du Concile Vatican II, avec à notre tête le Patriarche octogénaire Maximos IV Sayegh.
      
Cette identité, riche, diversifiée, est devenue notre programme. Elle a son origine et ses racines dans notre histoire, surtout en tant qu’Eglise patriarcale d’Antioche.
 
Cette Église d’Antioche (qui a aujourd’hui cinq titulaires) représente la double tradition de l’Orient chrétien : grecque (de l’Empire romain) et syriaque. Plus tard, ces deux traditions vont enrichir la culture arabe, et même l’Islam. Cette Eglise d’Antioche est la plus inculturée dans le monde arabe, 1.435 ans après l’Hégire, et, parmi les cinq branches antiochiennes, notre Eglise Grecque-Melkite Catholique est probablement la plus inculturée.
 
III – Eglise arabe et des Arabes – Eglise de l’Islam
 
       Cette double appellation, qui choque un peu, est peut-être un défi, tant aux chrétiens qu’aux musulmans. Elle est un corollaire de la définition antérieure. Elle est d’une importance capitale, aussi importante que l’appellation théologique et ecclésiologique. Elle marque toute l’histoire de notre Eglise, notre destin, notre rôle, nos succès et nos échecs, nos mérites... C’est le résumé du sens de notre présence dans ce Proche-Orient, berceau du christianisme. C’est aussi une responsabilité spéciale
L’expression « Église des Arabes » signifie en raccourci que l’Église de Jésus qui vécut et qui vit en milieu arabe se trouve dans une relation profonde avec le monde arabe, avec ses douleurs et ses espoirs, ses joies et ses souffrances, ses difficultés et ses crises. C’est l’Église de l’Emmanuel, une Église avec et une Église pour, avec la société arabe et dans la société arabe. Sans oublier ses racines arabes et son arabité à travers l’histoire et la géographie, ce qui est le plus important ne se trouve pas dans l’expression l'arabité de l’Église, mais dans la mission qu’elle a dans la société arabe. Et la réalité est que cette société arabe où vit l’Église arabe, plantée dans le sol arabe et semée dans la profondeur de son histoire et de sa géographie, la réalité est que cette société arabe est musulmane dans sa majorité. Au sein de cette société les chrétiens constituent 15 millions sur un total d’environ 350 au 400. C’est pourquoi l’Église des Arabes est l’Église de la société arabe, l’Église du monde arabe, comme elle est aussi l’Église de l’islam, l’Église de la société musulmane. Une Église qui vit dans ce monde arabe et musulman, qui interagit avec lui, qui souffre et qui jouit avec lui, qui construit et qui espère, qui croit et qui aime. Cette Église est vraiment l’Église de l’Emmanuel, l’Église avec et l’Église pour.
L’Église de l’Orient arabe, l’Église de l’islam se met en cela à l’école de son Maître, le Seigneur Jésus, l’Emmanuel, le Dieu amour, le Dieu de la rédemption, du salut et du don, qui définit le but de Son incarnation et de Sa naissance en ces termes : « Le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mc 10,45). Et encore : « Moi je suis venu pour que les brebis aient la vie et l’aient en abondance » (Jn 10,10). Saint Paul ajoute : « Car le Christ n’a pas recherché ce qui lui plaisait » (Rm 15,3) et encore : « Nul d’entre nous ne vit pour soi-même » (Rm 14,7). Et Jésus nous a dit : « Vous êtes la lumière du monde ! Ainsi votre lumière doit-elle briller aux yeux des hommes pour que, voyant vos bonnes œuvres, ils en rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux » (Mt 16).
Ces versets sacrés représentent pour chaque chrétien une invitation précise à sortir de lui-même et de son isolement, de son monde : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père » (Gn 12,1) et de tout ce qui pourrait constituer un obstacle entre lui et l’autre, de façon à pouvoir le rencontrer pour être lui aussi Emmanuel… un homme avec et pour.
Le chrétien doit se dépasser lui-même, il doit dépasser son Église et sa personne pour être « catholique» au vrai sens du terme, c’est-à-dire universel. Le terme « Église des Arabes » et de l’islam exprime un des traits de l’Église dans le Credo : « Je crois à l’Église, une, universelle (catholique) », cette Église qui regroupe toutes les cultures, civilisations, langues, nations et ethnies.
En tant que chrétiens nous avons un rapport profond avec les musulmans des pays arabes : nous avons en partage avec eux la chair et le sang, l’ethnie, la nationalité et le lignage, la culture, la civilisation et les coutumes.
Nous sommes une Église qui vit quotidiennement depuis 14 siècles côte à côte avec l’islam, ce qui a permis de constituer, au cours du temps, un patrimoine commun. Au long de l’histoire notre Église a partagé avec ses compatriotes musulmans d’importantes responsabilités nationales, sociales et même militaires. L’islam est présent dans toutes nos sociétés, nos familles, nos intérêts, nos congrès, nos études, nos prédications et nos conférences, nos analyses et nos projets. Toi, en tant que chrétien, tu ne peux pas passer à côté de ton frère musulman dans cette patrie comme si celui-ci t’était étranger et ne te concernait pas ! Tu es avec lui dans un dialogue existentiel, quotidien qui concerne votre destinée commune.
Le terme « Église de l’islam » indique le lien de l’Église avec l’islam, au niveau de l’existence, de la conscience, du destin, de la civilisation, de la spiritualité et du soin pastoral. « Église de l’islam » exprime la responsabilité particulière que nous avons envers l’islam et les musulmans.
« Église de l’islam » ne signifie donc absolument pas ceux des musulmans qui auraient embrassé le christianisme, et pas plus ceux des chrétiens qui déploient tous leurs efforts pour amener les musulmans au christianisme. De mon point de vue et selon le sens que je lui donne, cette expression est très éloignée de l’idée de prosélytisme sous toutes ses formes. Elle est pour moi synonyme d’amour et de respect, de collaboration et de solidarité, d’optimisme, de dialogue, de convivialité, de compassion et de soutien réciproque, de travail commun dans nos pays arabes en vue de construire un monde meilleur, d’édifier la civilisation de l’amour.
Il est nécessaire que ces convictions soient partagées par nous tous, fils et filles de notre Église patriarcale (et en somme de tous les chrétiens). Elles doivent constituer la Magna Carta de notre spiritualité, de nos enseignements dans les instituts dédiés à la formation des prêtres, des religieux et religieuses, et de l’enseignement dans nos écoles et nos instituts, dans toutes les fondations religieuses, culturelles, sanitaires, professionnelles et sociales. Ces convictions ne sont ni une libre option, ni un choix stratégique lié aux conditions particulières d’une certaine situation politique ou sociale. Ces convictions sont un facteur essentiel pour la découverte du sens de notre vocation, de l’essence de notre mission de chrétiens gréco-catholiques et, plus généralement, de notre mission dans notre société arabe du Moyen-Orient.
En ce qui me concerne c’est là une condition vitale et fondamentale pour limiter l’émigration chrétienne qui va en s’aggravant dans nos églises.
Il nous faut partir de notre Église grecque-melkite catholique pour devenir l'Église de l’Emmanuel dans la société humaine, ici dans nos pays arabes et dans les pays de la diaspora du monde entier. C'est notre vœu le plus cher que notre Église soit et reste une Église sans limites, une Église aux horizons lointains, aux idées larges, une Église de l’ouverture et du progrès, une Église « avec » et « pour ».
Comprendre vraiment ce que cela signifie que Jésus est appelé Emmanuel, comprendre le sens de l’Église qui est au service des hommes, de l’Église des Arabes et de l’islam, comprendre toutes ces expressions et les réalités qu’elles indiquent est d’une extrême importance. Car si le chrétien oriental, le chrétien arabe, égyptien, syrien, libanais, jordanien, soudanais, ne comprend pas le sens du nom de Jésus et pas non plus celui de son nom même de chrétien, s’il ne comprend pas le sens du baptême reçu au nom de Jésus, et le fait qu’être appelé chrétien le met ontologiquement en relation avec Christ Jésus, s’il ne comprend pas ce que signifie d’être héritier de ceux qui, à Antioche, furent appelés chrétiens pour la première fois (Ac 11,26), s’il ne comprend pas ce nom et cette réalité, s’il ne perçoit pas ce rôle et cette mission, s'il ne se rend pas compte qu’il ne vit pas pour lui-même, cet homme, même s’il se dit chrétien, a déjà perdu l'essentiel du christianisme, de son baptême, de sa confirmation, du fruit des sacrements et finalement de son appartenance ecclésiale. Il est ainsi exposé au souffle des vents, il est un émigrant en puissance.
 
IV – Présence chrétienne et rôle des chrétiens
 
       La présence chrétienne et le rôle des chrétiens sont corrélatifs et doivent exprimer leur identité.
       Nous sommes présents d’une façon assez équilibrée dans plusieurs pays arabes (Liban, Syrie, Jordanie, Terre Sainte et Egypte), et moins en Irak, au Koweit et dans les autres pays du Golfe. Voici des chiffres, de la dernière édition (en 2010, donc avant la crise syrienne) de notre Almanach:
       Liban: 354.000 fidèles
       Syrie: 175.000
       Terre Sainte: 58.000
       Jordanie: 31.000
       Egypte et Soudan: 5.500
       Irak, Koweit, Turquie: quelques centaines de familles.
       Ces statistiques expriment et démontrent l’aspect géographique ou géo-ecclésiastique de notre identité. Une manifestation de cela est, par exemple, le fait que je suis de nationalité syrienne, mais j’ai aussi les nationalités libanaise et égyptienne, et je possède également, outre les passeports syrien, libanais et égyptien, un passeport palestinien. Je suis pan-arabe.
       Une présence chrétienne sans témoignage chrétien, sans mission chrétienne, sans engagement chrétien dans la société, dans la politique, dans les services,  dans les œuvres sociales et de charité, dans les écoles, etc., serait une présence qui n’a aucune valeur. Les chrétiens qui n’ont pas compris cela, pour moi, ne sont pas des chrétiens.
       D’autre part, le rôle des chrétiens n’est possible qu’à travers leur présence. D’où les efforts de l’Eglise pour lutter contre l’émigration et contre les causes de l’émigration.
       On peut dire la même chose de la présence et du rôle des chrétiens qui ont émigré hors de leurs pays d’origine. C’est vous, qui m’écoutez, c’est vous qui pouvez remplir ce rôle, ici, en France, et en Belgique, en Grande Bretagne, en Italie, en Suède, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse... ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud et en Australie.
 
V – Défis à l'identité et au rôle des chrétiens
 
De congrès de Amman initié par le roi de Jordanie, Abdallah II, « Les défis auxquels font face les chrétiens arabes »
Les défis qu’affrontent les Arabes chrétiens sont les mêmes que ceux qu’affrontent tous les Arabes; ensuite apparaissent les défis liés à leur foi chrétienne. Quelques-uns disent qu’il y a une persécution contre les chrétiens: je n’aime pas employer ces mots. Cependant, il y a des choses qui arrivent dans la vie quotidienne des chrétiens qui sont pires qu’une persécution ouverte.
- Le défi, pour les chrétiens, est d’être citoyen dans le plein sens du mot.
- Le défi, pour les chrétiens, est de croire librement, sans restrictions imposées par leurs frères musulmans pour leur culte et leur foi.
- Le défi, pour les chrétiens, est de garantir les possibilités d’études, de travail et d’emploi, en convivialité avec leurs frères musulmans.
- Le défi, pour les chrétiens, est de ne pas se sentir comme des citoyens de seconde classe parce qu’ils ne sont pas musulmans.
- Le défi, pour les chrétiens, est qu’ils aimeraient entendre des versets de l’Évangile mentionnés dans les médias avec le même respect et la même estime que pour les versets du Coran.
  - Le défi, pour les chrétiens, est de voir les programmes d’éducation, à tous les niveaux,  refléter un esprit de liberté de religion, d’égalité, d’acceptation des autres, de respect de la religion et de la croyance, et de garantir que l’éducation religieuse est pour tous les élèves sans discrimination, chacun selon sa religion et sa croyance.
- Le défi, pour les chrétiens, est de découvrir leur rôle dans la société arabe, et de sentir qu’ils sont partenaires dans leur patrie pour tous les aspects du partenariat.
 - Le défi, pour les chrétiens, est de travailler en collaboration avec les musulmans pour le développement de leurs communautés, en une authentique coexistence, comme gardiens, avec eux, des valeurs ci-dessus mentionnées.
 - Le défi, pour les chrétiens, est de sentir que la sécurité de leurs frères musulmans est la garantie de leur propre sécurité et stabilité.
 - Le défi, pour les chrétiens, vient de la division du monde arabe, qui est la cause des tensions dans notre société entre chrétiens et musulmans.  S’il y avait un monde arabe uni, je garantis que tous mes enfants spirituels chrétiens continueraient à vivre ici et n’émigreraient pas.
- Le défi, pour les chrétiens, est de se sentir exclus, marginalisés, à partir de leur expérience d’être enfermés, exclus, non engagés dans des partis politiques et ne participant pas à la vie politique... Si les chrétiens avaient un rôle, une chance, une position, une participation, un emploi, je garantis que nous pourrions résoudre la majorité des problèmes et des défis auxquels les chrétiens font face.
- Le défi, pour les chrétiens, est d’arriver à faire sentir aux musulmans qu’ils sont leurs partenaires chez eux et dans toutes les modalités de vie.
- Le défi, pour les chrétiens, est de participer à la renaissance de la nation arabe et islamique. Ils ont notamment une grande potentialité pour être les partenaires de leurs frères et sœurs musulmans dans le développement de leur communauté, de leur pays, de leur ville ou village natal, de leur quartier. Les chrétiens ont la potentialité d’être un facteur de cohésion, d’être les voisins et les partenaires de leurs frères musulmans dans leur patrie. Leurs concitoyens peuvent profiter de ces énergies, qui sont disponibles dans nos écoles chrétiennes et nos services charitables, sociaux, médicaux, culturels, éducationnels, artistiques et techniques, qui sont ouverts à tous, et sont un bienfait numériquement plus pour les musulmans que pour les chrétiens.
       - Le défi, pour les chrétiens, aujourd’hui dans le monde arabe, est de sentir que ce monde arabe et musulman a besoin d’eux et apprécie leur présence, leurs activités et leurs services.
       - Le défi, pour les chrétiens, aujourd’hui dans le monde arabe, est de sentir que l’Église, dans ce Proche-Orient majoritairement musulman, est l’Église des Arabes et l’Église de l’Islam; qu’elle est une Église avec le monde arabe et pour le monde arabe, pour sa prospérité et son progrès, et pour œuvrer afin de faire ressortit l’image de l’Islam à travers la réalité de la vie ici et à l’étranger.
       - Le défi, pour les chrétiens, est de sentir que leur sécurité dépend de celle de leurs frères musulmans. De même, les musulmans doivent sentir que leur propre sécurité est liée à celle de leurs frères chrétiens. Cela a été un thème de tous mes discours, de toutes mes conférences et interventions, ainsi que de mes vœux pour la fête du Fitr 2013.
       - Le défi, pour les chrétiens, dans le monde arabe et à la suite du prétendu “printemps arabe”, est d’avoir un rôle dans l’évolution de la situation dans le monde arabe et pour résoudre la crise dans chaque pays arabe. Il ne devrait pas être permis de les marginaliser ou les exclure, ou d’oublier ou d’écraser leurs droits et leur identité.
       Les chrétiens sont une partie intégrante du monde arabe et de ses crises, problèmes et défis, de même qu’ils sont aussi une part de leur solution et de l’édification d’un avenir meilleur pour leurs générations montantes. (...)
       Le défi le plus dangereux est la division du monde islamique, avec la croissance de mouvements islamiques fondamentalistes, mouvements dans lesquels il n’y a pas de place pour l’autre, pour la pensée ou l’opinion de l’autre.
       L’un des défis majeurs pour la communauté arabe chrétienne est l’intégration de la religion, de l’État et de la société, ce qui ouvre la voie à des offenses aux libertés civiques, à l’égalité et à toutes les formes de liberté.
       Un autre défi, associé au précédent, est le concept de nation, qui peut être compris comme une façon d’éliminer le concept d’une patrie commune aux citoyens de divers groupes, ayant une structure pluraliste  dans une société pluraliste.
 C’est pour moi, en tant que chrétien, un grand soulagement de parler à des musulmans, dans le cadre de ce dialogue, au  sujet des défis qu’affronte la foi chrétienne. »
 
VI – Une Église orientale
 
Notre identité est orientale. Elle exige que nous connaissions notre tradition orientale. En général, notre Eglise, en Orient, est fidèle à cette tradition orientale, parfois plus que les Orthodoxes. C’est une fidélité ouverte aux autres traditions (latine, maronite, slave, etc.). On en trouve la preuve dans les icônes de nos églises, les fêtes d’autres traditions (comme celles de la Fête-Dieu, de la Visitation, de la Protection de la Vierge qui provient de la fête russe du Pokrov, de Saint Charbel, Sainte Rita, Saint Antoine de Padoue, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, les Saints Cyrille et Méthode), les chants, etc.
Une autre preuve est le renouveau liturgique, qui est unique et d’avant-garde dans la tradition byzantine, avec une orientation pastorale courageusement populaire. Tout cela est clair dans les livres de la Divine Liturgie et des autres offices liturgiques, ainsi que dans les chants. J’ai eu l’honneur d’être à la tête de cette œuvre colossale et pionnière en ma qualité de Président de la Commission Liturgique synodale et patriarcale depuis 1986, lorsque j’étais encore Archevêque Vicaire Patriarcal à Jérusalem.
 
VII – Eglise œcuménique par excellence
 
 Notre identité est marquée par une mentalité et une ouverture œcuméniques d’avant-garde. Nous sommes ouverts à notre Eglise-sœur la plus proche, mais aussi aux autres Eglises, catholiques et orthodoxes.
 Nous sommes surtout sensibles à tout ce qui touche l’Orthodoxie byzantine. Nous sommes sensibles au grand Absent (l’Orthodoxie), qui est toujours présent dans toute activité œcuménique.
       C’est ce qui avait dicté la conduite du Patriarche Gregorios II Sayour au premier Concile du Vatican, où il a refusé de signer la bulle Pastor Æternus, au sujet du dogme de l’infaillibilité du Pape, considérant qu’un dogme si important, et objet de discussion et de désaccord, ne pouvait pas et ne devait pas être défini sans le grand frère Absent, l’Orthodoxie.
       De même, c’est ainsi que s’est conduit le Patriarche Maximos IV au Concile Vatican II, soit à propos de la langue du Concile, soit à propos des différents thèmes et des documents conciliaires, que nous avons évoqués tout à l’heure.
       On ne peut pas ne pas évoquer l’initiative de 1996, lancée par le regretté Archevêque Elias Zoghby, confirmée par les Pères du Synode patriarcal et discutée entre les deux Patriarches Maximos V (Hakim) et Ignace IV (Hazim).
       Malheureusement, il n’a pas été possible de donner suite à cette initiative extraordinaire, courageuse et même unique dans l’histoire du mouvement œcuménique.
       Le même courage œcuménique, fondé sur cette identité d’ouverture, a eu comme effet la décision de renoncer à notre calendrier grégorien, pour suivre le calendrier julien, en ce qui concerne la date de Pâques, par souci de réaliser les conditions d’une unité tellement souhaitée entre les chrétiens. Cela a été effectué d’abord en Egypte, puis en Jordanie, puis dans une partie de la Terre Sainte, du temps où j’étais Vicaire Patriarcal à Jérusalem. J’ai lancé cette initiative en Syrie en 2001, mais je n’ai pas pu gagner le consentement de toutes les autres communautés catholiques en Syrie.
 
VIII – Une Eglise catholique orientale
 
       Nous sommes une Eglise catholique orientale, en pleine communion avec l’Eglise de Rome. C’est nous qui avons fait reprendre l’ancienne tradition des Lettres de Communion que nos Patriarches envoyaient au Pape de Rome pour lui demander d’être en communion avec lui et avec l’Eglise de Rome. Cet usage est devenu, après nous, la règle pour tous les Patriarches catholiques orientaux, alors qu’autrefois les Papes confirmaient les Patriarches orientaux. Aujourd’hui, il y a l’échange de Lettres de Communion entre chaque Patriarche et le Pape. Et, à la première visite à Rome, il y a une concélébration spéciale de l’Eucharistie, au cours de laquelle le Pape donne la communion au Patriarche, et le Patriarche la donne au Pape.
       Ainsi, notre communion avec Rome est caractéristique et pionnière. Elle est une communion interactive. Nous sommes vraiment en pleine communion, ce qui ne lèse en rien notre identité d’Eglise orientale, jouissant de son caractère sui iuris, donc autonome, mais en pleine communion avec Rome.
       Nous sommes très jaloux de notre orientalité et de notre catholicité, de notre autonomie intérieure et de notre ecclésiologie, qui a des caractéristiques orientales (nous pourrions dire orthodoxes) et catholiques. On se rappelle les discussions, à la veille de Vatican II, aujourd’hui dépassées: catholicisme ou latinisme?
       Nous représentons le grand Absent (l’Orthodoxie) dans toute activité œcuménique, dans les sessions du Synode des Evêques, dans les réunions avec les dicastères romains, dans les congrès, dans les discussions au sujet du droit canonique oriental (en vigueur depuis 1991), dans la pratique de nos Synodes (surtout pour l’élection des Evêques, et autres matières).
       De plus, nous voudrions influencer par là, autant que possible, l’ecclésiologie catholique latine, ou plutôt romaine. Cela représente, à mon avis, notre rôle le plus important dans nos relations avec Rome. C’est d’ailleurs bénéfique non seulement pour nous, mais aussi pour l’Orthodoxie et pour l’Eglise latine. Rappelons que Saint Jean Paul II et Sa Sainteté le Pape Benoît XVI nous ont demandé de les aider à mieux pratiquer la Primauté.
 
IX - Connaître notre identité
 
       Gnothi seavton: Connais-toi toi-même! C’est l’adage grec (socratique), qui doit être un impératif pour tout Grec-catholique. C’est là l’introduction à notre identité, mais c’est aussi le vrai sens profond de notre présence et de notre rôle, à Paris, dans toute la France et partout ailleurs en Europe.
       Nous sommes ici, en Occident, plus interpellés par notre identité que dans nos pays d’origine au Proche-Orient. Cette identité est, à mon avis, plus menacée en Occident qu’en Orient. Ici, en Europe, nous devons protéger notre identité devant nos nouveaux concitoyens, par exemple les Français. Mais, aussi, nous avons le devoir de partager et de connaître cette identité et surtout de la faire connaître et comprendre aux Européens, aux chrétiens mais aussi aux musulmans et aux Juifs. Et cela a travers la langue arabe, que nous devons conserver jalousement, mais aussi à travers les usages, les rites, les traditions, etc. Nous devons aider les occidentaux à connaître, respecter et aimer notre tradition, à en bénéficier. L’accomplissement de ce devoir n’est pas facile, mais il est absolument nécessaire.
       Nos cultures, surtout chez les musulmans et les chrétiens, sont interactives et l’ont été tout au long de l’histoire, surtout dans les pays du Levant, qui sont la façade de l’Orient vers la Méditerranée, Mare nostrum, qui fait le lien culturel entre l’Orient et l’Occident. Les Patriarches catholiques ont rappelé que la culture chrétienne a été influencée par l’Islam et est en partie islamique. De même, la culture musulmane est influencée par la pensée chrétienne, et est en partie chrétienne.
       C’est cette identité que nous devons approfondir, malgré notre éloignement de notre culture d’origine.
 
X – Aspiration de notre convention
 
       Voilà les vrais défis que nous devons relever et affronter, auxquels nous devons répondre, pour en tirer profit.
       C’est vraiment une identité, non seulement entre deux mondes, mais aussi entre plusieurs mondes. C’est ce qu’exige le tissu de nos Eglises, de nos institutions, de notre vie quotidienne. C’est à travers tout cela que nous devons mettre à l’épreuve notre identité, qui est notre pain quotidien et notre habit. C’est ainsi que nous chantons: “Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ”.
       Notre Convention a pour but de réfléchir ensemble au sujet de cette identité, qui est porteuse de notre foi et qui doit être aussi l’expression de cette foi. Cette identité est le contexte vital de notre comportement, de notre relation avec notre Eglise, notre paroisse, nos frères et sœurs dans la foi, mais aussi avec nos concitoyens qui ont une autre identité. Notre identité est le vrai grand défi de notre vie chrétienne.
       Mes frères les prêtres, dans ces pays d’émigration de nos fidèles, ont une mission très difficile à cet égard. Ils sont, en effet, les vrais gardiens de notre identité melkite. En effet, il est plus facile de préserver notre identité melkite dans nos pays d’origine que dans notre nouvelle patrie.
       Je dois exprimer ma profonde reconnaissance à nos prêtres présents en Europe, pour tout le travail qu’ils accomplissent. Ils ont toujours été des pionniers.
       De même, je dois remercier nos fidèles dans les pays d’émigration pour leur fidélité à leur identité. Merci! Bon courage! Surtout, je prie pour vous, afin que vous puissiez faire partager cette identité par vos enfants, par la nouvelle génération, par les jeunes qui n’ont pas eu de contacts avec l’Église-mère dans les pays d’origine.
       Comment s’y prendre? Notre Convention est l’expression de notre volonté de travailler à mettre sur pied une certaine stratégie, avec un plan et quelques jalons pour atteindre ce but.
       Nous avons tous une responsabilité dans ce domaine. Il y va, au-delà de l’identité, de la préservation de notre belle foi, dans nos communautés d’émigrés, anciennes et nouvelles, surtout celles qui sont parties après la guerre du Liban (1975-1992) et à cause des crises tragiques au Proche-Orient (en Irak, en Egypte, en Palestine, au Liban et surtout en Syrie, qui fait son chemin de croix depuis quatre ans!).
       Il est très important de recevoir et d’accueillir les nouveaux venus, sur le plan matériel et surtout spirituel, au niveau de la paroisse. Comment s’organiser pour cela? Pensez-y!
 
Conclusion
 
       Merci à tous ceux et à toutes celles qui ont organisé cette Convention, surtout à nos chers prêtres, à Monseigneur l’Archimandrite Charbel Maalouf, à la chère Madame Névine Toutounji Hage-Chahine, au Révérend Econome général Elie Chataoui, aux membres du Conseil de la paroisse de Saint-Julien-le-Pauvre... Merci à tous!
       Devant la tâche difficile qui nous attend, nous devons répondre comme Saint Pierre au Christ: “En ton Nom je jette mes filets”. Et encore: “Toi qui sais tout, Tu sais que je t’aime”.
       Merci!
 
 

                                  + Gregorios III
                                   Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient,
                                   d’Alexandrie et de Jérusalem



 


Patriarcat Grec Melkite Catholique
d’Antioche et de tout l’Orient
d’Alexandrie et de Jérusalem


Deuxième convention des Melkites d’Europe
Paris, 15 au 18 mai 2014
Gregorios III : Notre identité est, à mon avis, plus menacée en Occident qu’en Orient.
 


Les travaux de la deuxième convention des Melkites d’Europe se sont poursuivis par une journée d’étude à l’Institut Catholique de Paris autour du thème central de la convention : « L’Identité melkite entre deux monde » que S.B. Gregorios III patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem a développé au cours de sa conférence de clôture du colloque.

Gregorios III a commencé par un long développement sur les défis qui se lèvent devant cette identité melkite qu’il définit selon le résumé qu’en avait donné en son temps Mgr Neophytos Edelby (1920-1995) : « Nous sommes une Eglise, nous sommes des chrétiens ; Arabes, mais non musulmans ; Orientaux, mais non orthodoxes ; Catholiques, mais non latins. C’est notre identité spécifique. » ; avant d conclure :

« Nous sommes très jaloux de notre orientalité et de notre catholicité, de notre autonomie intérieure et de notre ecclésiologie, qui a des caractéristiques orientales (nous pourrions dire orthodoxes) et catholiques. On se rappelle les discussions, à la veille de Vatican II, aujourd’hui dépassées: catholicisme ou latinisme? (…)
« Nous sommes ici, en Occident, plus interpellés par notre identité que dans nos pays d’origine au Proche-Orient. Cette identité est, à mon avis, plus menacée en Occident qu’en Orient. (…)
« C’est vraiment une identité, non seulement entre deux mondes, mais aussi entre plusieurs mondes. C’est ce qu’exige le tissu de nos Eglises, de nos institutions, de notre vie quotidienne. C’est à travers tout cela que nous devons mettre à l’épreuve notre identité, qui est notre pain quotidien et notre habit. C’est ainsi que nous chantons: “Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtule Christ”.
« Mes frères les prêtres, dans ces pays d’émigration de nos fidèles, ont une mission très difficile à cet égard. Ils sont, en effet, les vrais gardiens de notre identité melkite. « En effet, il est plus facile de préserver notre identité melkite dans nos pays d’origine que dans notre nouvelle patrie.
« Je dois exprimer ma profonde reconnaissance à nos prêtres présents en Europe, pour tout le travail qu’ils accomplissent. Ils ont toujours été des pionniers.
« De même, je dois remercier nos fidèles dans les pays d’émigration pour leur fidélité à leur identité. Merci ! Bon courage ! Surtout, je prie pour vous, afin que vous puissiez faire partager cette identité par vos enfants, par la nouvelle génération, par les jeunes qui n’ont pas eu de contacts avec l’Église-Mère dans les pays d’origine.
Comment s’y prendre? Notre Convention est l’expression de notre volonté de travailler à mettre sur pied une certaine stratégie, avec un plan et quelques jalons pour atteindre ce but. »

Les principaux jalons énoncés par Gregorios III sont :

Que les prêtres soient des prêtres missionnaires qui ne cantonnent pas à leur paroisse
Que dans chaque paroisse soient désignés des laïcs missionnaires qui vont vers les familles qui ne connaissent pas ou ne fréquentent pas la paroisse grecque-melkite catholique la plus proche
Unifier les livres liturgiques selon les traductions validées par la commission liturgique patriarcale
Dresser les listes d’adresse des fidèles et les envoyer au patriarcat pour que chacun puisse recevoir les lettres patriarcales directement
Prévoir des fiches d’inscription
Organiser des conférences régulières sur l’héritage des Eglises orientales et l’Eglise melkite en particulier
Dresser et garder disponible – si possible en ligne sur les sites internet des paroisses – une bibliographie d’ouvrages permettant à chacun de découvrir et d’approfondir l’histoire et l’identité melkite
Créer au sein de chaque paroisse une confrérie. Si possible sous le même vocable…

La journée d’études à l’Institut catholique a rassemblé une assemblée nombreuse et attentive qui a pu écouter les témoignages d’un panel de conférenciers venus d’horizon divers avec chacun une expérience et un regard différent :
« Le berger, l’usufruitier et le vendeur de souvenirs. Réflexions sur l’appartenance, l’héritage et l’affiliation ».Ramzi Geadea. Professeur universitaire de philosophie morale et directeur du C.I.C.E.R.F
« Témoignage d’un père de famille oriental en France : chrétien entre deux rives ».Farid Aractingi, président de Renault Consulting, président de l’IFACI et paroissien.
« L’Eglise melkite : origine et rôle oecuménique. Expérience d’un évêque dans la diaspora ».S.E. Mgr Issam Darwish, archevêque de Zahlé et de Fourzol, (Liban).
« Parcours d’un diocèse oriental en Europe : Défis, difficultés et visions ».S.E. Mgr Maroun Nasser Gemayel, évêque de l’éparchie Notre-Dame du Liban de Paris des Maronites. Visiteur apostolique des Maronites pour l’Europe septentrionale et occidentale.
« Les Melkites d’Egypte, d’un siècle à l’autre : enracinement et rayonnement ».Robert Sole. Journaliste et écrivain.
« Peut-on reconnaître une identité melkite à travers les interventions de Sa Béatitude Maximos IV au concile Vatican II ? »Maître François Sureau, écrivain et membre du conseil paroissial.
« L’identité melkite : une identité de tension ».Archimandrite Charbel Maalouf b.c., exarque patriarchal, cure de Saint-Julien-le-Pauvre (Paris)

Le texte intégral de l’intervention de S.B. Gregorios III est disponible sur le site internet du patriarcat http://pgc-lb.org/

 

Pour tout renseignement
Névine Toutounji-Hage Chahine
+ 961 3 22 64 87
+ 33 6 26 63 44 98 jusqu’au mardi 20 mai 15h
nevinehc@gmail.com